I. Les experts d’Ostrum AM ont étudié l’impact du changement climatique sur l’ensemble des secteurs économiques et sa contribution au risque de perte en capital pour les investisseurs.
Les résultats d’Ostrum AM indiquent que les risques physiques sont les plus immédiats et les plus visibles. Ils font référence à tous les impacts immédiats liés aux changements climatiques et à l’augmentation de la fréquence et de l’ampleur des risques climatiques (sécheresses, incendies, inondations, chaleur intense, ouragans, etc.). Par définition, toutes les entreprises opérant dans des secteurs industriels (qui investissent massivement dans des actifs matériels) sont exposées à des risques physiques. Nous prenons des exemples de certains secteurs économiques (services publics, assurance, etc.) pour illustrer ce type de risques.
Un autre type de risques, les risques de transition, évolue rapidement et peut devenir plus critique que les risques physiques pour certains secteurs. Les risques de transition découlent de l’anticipation des changements climatiques, de la mise en œuvre d’un modèle économique à faibles émissions de carbone et de l’adaptation à l’évolution des politiques et des règlements qui pèsent sur les entreprises. Ils sont intimement liés au concept d’« actifs bloqués ». Les secteurs économiques clés, responsables d’une part importante des émissions (combustibles fossiles, automobiles, etc.), ont fait l’objet d’une évolution réglementaire de plus en plus importante. Elle se traduit par des pressions fiscales et des contraintes financières ou de production (marché du carbone, limitations des émissions).
Anticiper les risques climatiques permet d’évaluer les entreprises qui pourront – à l’intérieur de ces industries menacées – s’adapter. L’organisation sectorielle Ostrum AM est essentielle pour déployer la meilleure allocation sectorielle et la meilleure sélection pour nos portefeuilles.
II. Pour prévenir les effets du changement climatique ou s’adapter à eux, les entreprises doivent combiner des stratégies complémentaires coûteuses (recherche et dévelopement, investissements immobiliers) et parfois perturbatrices (changements d’organisations et/ou de modèles économiques).
Les stratégies d’atténuation, principalement axées sur la réduction des émissions de carbone, sont les plus visibles aujourd’hui. Elles sont largement initiées ou amplifiées par des règlements, tels que le Green Deal de l’UE et les plans Fit for 55, avec des implications majeures pour les transports, l’aviation, l’énergie et la construction.
Les stratégies d’adaptation couvrent les initiatives visant à atténuer les impacts des changements climatiques et à en tirer parti. Elles entraînent un examen approfondi des organisations, des lieux d’activités et des technologies utilisées. Nous illustrons tous ces aspects en prenant comme exemples certains secteurs économiques.
La façon dont les entreprises déploient de nouvelles stratégies soulève de nouvelles préoccupations, car il y a un risque de mauvaise gestion :
- Les stratégies d’adaptation sont relativement négligées (par opposition aux stratégies d’atténuation) dans les stratégies de gestion des changements climatiques, car leurs effets sont moins visibles à court terme et moins facilement mesurables ;
- L’adoption de la neutralité carbone doit être traitée avec beaucoup de prudence, dans la perspective de la neutralité carbone mondiale, plutôt que par entreprise.
- Les stratégies de gestion du changement climatique doivent être plus inclusives et prendre en compte la question de la « transition juste », ainsi que la question de la biodiversité, qui lui est inextricablement liée.
Du point de vue d’Ostrum AM, les entreprises doivent affiner leur approche climatique, pour réussir dans un environnement où les réglementations deviennent de plus en plus exigeantes.