La confiance des ménages américains mesurée par le Conference Board a nettement baissé en juin (98,7 contre 103,2). Elle se rapproche de sa moyenne de longue période.

Les perspectives des ménages américains se sont fortement détériorées et de manière plus forte concernant l’activité.

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Si la composante situation présente se tient plutôt bien pour rester à un niveau robuste, les anticipations se sont nettement dégradées depuis le début de l’année. Elles sont à leur plus bas depuis mars 2013.

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Les ménages deviennent plus inquiets du fait des conséquences du maintien d’une inflation élevée, des pertes de pouvoir d’achat qu’elle engendre et du fort resserrement monétaire opéré par la Fed pour la contrer.

Cela est lié à la forte baisse des perspectives d’activité à 6 mois. Le solde entre la part des ménages anticipant une amélioration de l’activité et la part de ceux anticipant une dégradation de l’activité est très négatif et au plus bas depuis mars 2009. Un tel niveau est associé à une récession comme le montre le graphique ci-dessous.

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Le solde concernant les perspectives d’emploi est également devenu négatif, au plus bas depuis mai 2016.

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Le solde concernant les perspectives de revenu se détériore aussi pour revenir vers sa moyenne de longue période.

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Le risque de récession s’accroît aux États-Unis.

Les ménages américains deviennent plus inquiets, du fait des conséquences du maintien d’une inflation élevée, des pertes de pouvoir d’achat qu’elle engendre et du fort resserrement monétaire opéré par la Fed pour la contrer. Ils vont devenir plus prudents, ce qui va peser sur leur consommation, et donc sur la croissance. Le risque de récession s’accroît également aux États-Unis.

  • Aline Goupil-Raguénès

    Aline Goupil-Raguénès

    Stratégiste pays développés