Après une année 2020 difficile et une sortie de crise en 2021, les experts d’Ostrum Asset Management (Ostrum AM), un affilié de Natixis Investment Managers, anticipent un retour vers la tendance d’avant-crise en 2022. Toutefois, les marchés devraient être encore influencés par de nombreux facteurs de risques et d’incertitudes. Alors que les perspectives d’inflation sont à la hausse, Philippe Waechter, Directeur de la recherche macroéconomique, Stéphane Déo, Directeur de la stratégie marchés et Ibrahima Kobar, Directeur des gestions chez Ostrum AM, présentent leurs opinions sur les différents secteurs et classes d’actifs.

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Où trouver de la valeur en 2022 ?

  • Souverain : exposition aux risques d’inflation, obligations durables et pays émergents ;
  • Crédit : prendre du risque de crédit (crossover, high yield) plutôt qu’augmenter la durée des
    titres ;
  • Actions : exposition aux dossiers qui peuvent toujours générer de la croissance, exposition aux dossiers résilients à la poussée inflationniste.


Quelles sont les perspectives en matière d’investissement responsable ?

  • Poursuite des investissements sur le marché des obligations durables :

                 •   Près de 900 milliards d’émissions en 2021 ;

                 •   Bénéficier de l’évolution de la « greenium » ;

                 •   Accompagner les émetteurs souverains à réaliser leur transition énergétique et sociale.

  • Ostrum AM va poursuivre le chantier de labélisation de ses fonds et l’implémentation d’une approche ISR pour l’ensemble de ses stratégies;
  • En termes d’impact environnemental, l’augmentation des émissions de CO2 a ralenti, mais n’a pas encore été réduite.

 

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Quel est le scénario global pour 2022 ?

  • Sur la partie macroéconomique, l'hypothèse est un retour vers la tendance d'avant crise dès la deuxième partie de 2022 ;
  • Cela ne s'accompagnera pas d'une inflation persistante ;
  • Les Banques centrales resteront modérées dans leurs interventions ;
  • En conséquence, les primes d'inflation sont réduites sur la partie longue des taux d'intérêt.

Quels sont les risques pour l’année à venir ?

  • Persistance de l'inflation et ses conséquences sur des agents économiques très endettés ;
  • La Chine qui fait face à un ajustement à la baisse de son activité via l'immobilier et la fragilité des gouvernements locaux ;
  • Les pays émergents qui ont à faire face à des prix alimentaires élevés ;
  • L'adaptation face au changement climatique va s'accélérer avec l'augmentation des évènements climatiques. La structure de l'activité économique va être bouleversée. La convergence rapide vers le 1.5°C accentuera l'ampleur de ces bouleversements.
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Quel sera le profil des politiques monétaires en 2022 ?

  • On a assisté à un revirement global des Banques centrales en 2021, avec une tendance nette au resserrement monétaire ;
  • Le marché fait face à une forte incertitude, et a des attentes qui semblent éloignées du scenario le plus probable ;
  • Une hausse modérée des taux est à prévoir en 2022.

Quels sont les opportunités et les risques pour l’année à venir ?

  • Les fondamentaux sur le crédit sont très porteurs avec un taux de défaut très bas, ce qui a tendance à comprimer la prime de risque :

                     •    Les taux restent très bas et donc les capacités d’emprunt sont très favorables ;
                     •    Les entreprises ont restauré leurs marges ainsi que leurs flux de trésorerie qui sont revenues au niveau pré-crise ;
                     •    La situation bilancielle, en particulier la position en liquidité, est très solide.

  • L’inflation restera un sujet majeur en 2022 :

                     •    Les attentes d’inflation sont finalement assez similaires aux États-Unis et en Europe avec une inflation largement au-dessus de 2 % dans l’immédiat, suivi d’une baisse rapide qui se solderait finalement vers une stabilisation à un niveau proche de 2 % ; 
                    •    D’après les marchés, après le choc inflationniste actuel, purement temporaire, tout rentrerait dans l’ordre ;
                    •    L’évolution observée des prix est cependant très largement suffisante pour avoir un impact significatif sur les marges des entreprises, et donc présenter un risque pour les marchés actions.

  • Ibrahima Kobar

    Ibrahima Kobar

    Directeur des Gestions

  • Philippe Waechter

    Philippe Waechter

    Directeur de la recherche économique

  • Stéphane Déo

    Stéphane Déo

    Directeur stratégie marché